HENRI COSTON

Henry Coston fut très jeune un militant de la cause nationale ; à 16 ans il était secrétaire de la section d'Action Française de Villeneuve-sur-Lot et collaborait déjà à divers quotidiens et publications avant de lancer lui-même ses propres journaux et publications. Voici le recensement des publications et journaux dans lesquels Henry Coston écrivit. Nous les recherchons afin de compléter nos archives :

La Contre Révolution,

revue fondée en 1928 par Henry Coston avec l'aide du directeur de l'école Saint Joseph de Villeneuve-sur-Lot (membre de l'Action Française) et de l'économe de l'hospice de Villeneuve qui par ailleurs était l'orateur local des Jeunesses Patriotes de Pierre Taitinger. Le premier numéro de la revue est paru au début du 4ème trimestre 1928 et fut tiré à 2000 exemplaires (un second numéro est paru par la suite).

La Nouvelle France

fondée en 1930 par Henry Coston lors de son arrivée à Paris.

L'Express du Midi

journal monarchiste de Toulouse dont le directeur était Gaston Guèse ; Henry Coston y donna quelques articles "brûlants" où il dénonçait déjà ce que Beau de Loménie appelait le "gros argent". En effet, Henry Coston entra à 17 ans comme employé de banque à la Société Générale et, comme le disait André Figuéras lors de son allocution à l'occasion du 30ème anniversaire de Lectures Françaises (en 1997, aux éditions de Chiré ): " à la Société Générale il ne devait pas y faire des travaux de haut niveau ; cependant, ces petits travaux modestes lui avaient permis d'être frappé par le retour d'un certain nombre de noms qui se retrouvaient dans bon nombre d'opérations financières ; là est apparu son instinct de recherche, de curiosité, cette espèce de don pour creuser ce qui est un peu mystérieux, pour essayer d'en comprendre les motifs ", C'est donc dans l'Express du Midi qu'il signa quelques articles où il s'inquiétait, s'étonnait de ce qu'il constatait.

La Révolte Ouvrière

journal nationaliste fondé au début de l'année 1931 par Henry Coston, Henri Bourgoin (ouvrier métallurgiste de la régie Renault) et par un certain Dérieux, (ouvrier transporteur de profession). Henry Coston signait ses articles sous le nom de Georges Henry et comptait parmi ses collaborateurs Henry Charbonneau. Le titre se transforma en France Ouvrière et disparut en 1933.

La Défense du Brunoy

Henry Coston fut le directeur de la rédaction en 1931 en même temps qu'il était devenu directeur des Éditions Nationales.

Le Porc Epic

hebdomadaire dont Henry Coston fut le directeur entre 1934 et 1935. Ce journal satirique, nationaliste, anti-sémite et anti-maçonnique avait comme principaux collaborateurs François Hulot et Delongray Mortier, futur chef de la propagande du Comte de Paris.

Le bulletin d'information anti-maçonnique

il était distribué pendant la guerre dans les deux zones (zone occupée et zone libre) aux personnalités de la presse et de la politique ainsi qu'à un millier d'abonnés.

La France au travail

Henry Coston fut secrétaire de rédaction de ce quotidien populiste pendant quelques mois, appelé par son vieil ami Jean Drault (ancien collaborateur d'Edouard Drumont) alors nommé directeur politique du journal. Fondé après l'armistice de 1940 son tirage dépassa au mois d'août 180000 exemplaires ; Henry Coston au nom de "Libérez-les tous" y menait campagne pour l'amnistie des prisonniers politiques. Il quitta le journal vers le milieu de l'année 1941 pour fonder Le bulletin d'information. En novembre 1941 La France au travail se transforma en France socialiste et disparut en 1944.

L'Echo de la Presse

de Noël Jacquemart dans lequel Henry Coston publia entre 1951 et 1952 une série d'articles sur l'étude des grands quotidiens Français.


DISPONIBLE A L'INSTITUT.

Lectures Françaises

C'est autour d'un tonnelet de Mâcon que le 09 mars 1957, Henry Coston présenta aux membres du Club National des Lecteurs, le premier numéro de Lectures Françaises sous la forme d'une mince plaquette au format de poche, 16 pages sous couverture rouge bordée de blanc. Dès l'origine, l'équipe était composée principalement de Pierre-Antoine Cousteau (ancien rédacteur en chef de "Je suis partout" et de "Paris Soir"), qui rédigeait l'éditorial, de Henry Coston qui y publiait ses remarquables études sur les divers titres de la presse, de Pierre Fontaine et ses révélations sur les dessous pétroliers, de Georges Ollivier spécialiste de la politique internationale, de Paul Rassinier qui révèlera le rôle des "kapos"communistes dans les camps de Buchenwald et de Dora, de Jacques Ploncard d'Assac, qui était alors rédacteur à la Radio Portugaise et de Michel de Mauny qui assurait la fonction de directeur de la publication.

Dès juin 1957 commençait la série des numéros spéciaux avec Les origines secrètes de la guerre 1939/1945, dont une nouvelle édition augmentée sera publiée en mai 1975 sous le titre Les causes cachées de la seconde guerre mondiale. En avril 1958, Les mystères de la Franc-Maçonnerie ; en octobre 1958, La Franc-Maçonnerie gouverne; puis François Mitterand ou cet homme est dangereux ; en novembre 1958, Daniel Mayer ou " je vous hais"; en 1960 Partis, journaux et hommes politiques, 620 pages, 10 000 noms cités avec un second tirage l'année suivante; Les technocrates et la synarchie en 1962, La France à l'encan en 1965. En novembre 1967, dix ans après sa fondation, Lectures françaises prenait son format actuel, sous couverture blanche à large marge interne rouge.

En 1968 paraît un nouveau numéro spécial, Le secret des dieux (trois tirages en deux ans). En avril 1970, Onze ans de malheurs : bilan de l'expérience de De Gaulle évoquant année par année le règne néfaste.

Après la disparition de Georges Ollivier, Pierre-Antoine Cousteau, Pierre Fontaine et Paul Rassinier, Coston resta seul avec Michel de Mauny et Jacque Ploncard d'Assac, toujours rédacteur à la radio portugaise ; Pierre Hoffstetter, spécialiste averti de la politique anglo-saxonne, avait rejoint la revue ainsi qu'un tout jeune homme qui signait alors Cédric de Gentissaud que l'on connaît aujourd'hui sous le patronyme d'Alain de Benoist ; Jacques Bordiot (ancien compagnon de chaîne de Coston au camp de concentration de Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn) se vit confier en septembre 1970 l'éditorial sur les dessous de la politique internationale.

Henry Coston vendit en 1977 la revue à Jean Auguy, directeur de la maison de vente par correspondance Diffusion de la pensée Française (DPF), de Lectures et tradition et des éditions de Chiré.

Aujourd'hui encore, après 44 années d'existence, Lectures Françaises occupe une place importante dans la presse nationale ; elle est lue dans le monde entier par tous ceux qui veulent connaître les dessous politiques et les coulisses de la presse. Elle reste une fabuleuse source de renseignements pour tous les chercheurs.