FRONTIÈRE et André Nicolas

FRONTIÈRE était une revue politique éditée à Lyon et paraissant le 15 de chaque mois. Fondée en 1933 par le journaliste André Nicolas (né le 30 avril 1904 à Paris et fils du général Amédée Nicolas) militant dès sa jeunesse dans les mouvements royalistes, membre des étudiants d'Action Française et des camelots du Roi.

Il Poursuit son combat politique par la plume notamment avec la revue Frontière qu'il fonde mais également comme administrateur à Je suis partout avant la guerre, au Nouvelliste de Lyon pendant la guerre.

Partisan de l'indépendance et de l'unité française, Frontière se voulait selon André Nicolas, "une œuvre dans tout ce que ce terme comprenait éthymologiquement de force puisqu'il ne s'agissait rien de moins que de lutter contre le mensonge, ce mal justement dénoncé par le Maréchal".

Devant cette tâche compliquée entre toutes André Nicolas (lors du dîner de Frontière à Lyon le 3 février 1943) rappela : "Heureusement une méthode pour nous guider existe, celle dégagée par Charles Maurras dans Enquête sur la Monarchie et grâce à laquelle fut élaborée une doctrine qui depuis quarante ans nous a permis de prévoir la catastrophique évolution du régime républicain et d'indiquer tous les remèdes qui auraient permis de redresser la situation".

Face à l'attente imposée par l'état d'armistice, Frontière se consacrait à ce que puisse s'imposer une réaction purement française dans tous les domaines, adoptant cette magnifique formule de Charles Maurras "La Seule France" : redresser la France en faisant appel aux sentiments les plus simples et les plus nobles du patriotisme et de l'honneur national afin que celle-ci puisse encore jouer le rôle dont a besoin la civilisation.

C'est à cette époque - à la recherche d'un système exclusivement français, que, selon André Nicolas, devaient se consacrer les écrivains politiques.

Frontière subsista jusqu'en 1944 après avoir fait paraître une centaine de numéros. Quant à André Nicolas, sa fidélité au Maréchal Pétain et à Charles Maurras lui valut d'être inculpé par la "justice" de l'épuration . Exilé, il revient en France dans les années 50. Il collabore à Aspects de la France de 1966 à 1975.

Il décède le 29 Septembre 1975 à Romans dans la Drôme.